Suspicion d'autisme, quels signes d'alerte dans l'enfance ?

Quelques soient les difficultés, au plus tôt celles-ci sont repérées chez un enfant, plus vite il pourra être pris en charge et avoir de meilleures chances de progresser.

« L’âge auquel le diagnostic de TSA est posé a fortement diminué au cours des dernières décennies. Dès l’âge de 2 ans, un diagnostic fiable peut être posé dans la majorité des cas, même si le diagnostic différentiel avec un trouble du langage ou un retard du développement n’est pas toujours facile à cet âge. » (Conseil Supérieur de la Santé, 2013, p.27).

Parmi les signes d'alerte d'un trouble du spectre de l'autisme potentiel, on retrouve :

  • de manière générale, une inquiétude chez les parents par rapport au développement de leur enfant ;
  • une régression ou un arrêt des acquisitions dans le développement de l’enfant ;
  • des différences en termes d’interactions qui peuvent être détectées dès 12 mois :
    • une absence de sourire en réponse au sourire parental ;
    • une fuite du regard ;
    • une absence de réaction aux sons ou à l’appel du prénom ;
    • un défaut de vocalisations ;
    • une absence de jeux de faire semblant ;
    • une absence de pointage à distance pour partager quelque chose avec l'autre (pointage déclaratif) ; 
    • la présence de mouvements répétitifs (balancement, pianotage des doigts, …) ; 
    • ...
  • des signes d’alerte absolue :
    • une absence de babillage, de pointage ou d’autres gestes sociaux (faire au revoir, coucou, ...) à 12 mois ;
    • une absence de mots à 18 mois ;
    • une absence d’association de mots (non écholaliques) à 24 mois ; 
    • une perte de langage ou de compétences sociales quel que soit l’âge.

Il ne faut toutefois pas conclure à un trouble du spectre de l'autisme à partir d'un seul de ces signes, pris de manière isolée. Le développement d'un enfant est très variable, c'est lorsque certains de ces signes sont présents en même temps et de manière régulière qu'ils deviennent des signes d'alerte d'un TSA.

Si vous vous posez des questions ou êtes inquiet par rapport au développement de votre enfant, parlez-en à votre médecin traitant, au pédiatre ou aux professionnels qui connaissent votre enfant (crêche, école, centre psycho-médico-social, ...). Vous pouvez aussi prendre contact avec un centre de référence en autisme, un centre pluridisciplinaire en neuropédiatrie ou un neuropédiatre. 
 

Référence: Conseil Supérieur de la Santé. Qualité de vie des jeunes enfants autistes et de leur famille. Bruxelles: CSS; 2013. Avis n° 8747.