Qu'est-ce que l'autisme ?

L’autisme est un trouble neurodéveloppemental qui affecte plusieurs domaines du développement et à toutes les étapes de la vie. 
Les principaux problèmes de l’autisme sont les difficultés de communication et d’interaction sociales, les comportements répétitifs et les intérêts spécifiques. Cela peut se manifester de différentes manières et se produire avec une intensité ou une gravité différente. Cela signifie que les personnes avec autisme peuvent être complètement différentes les unes des autres.

En raison d’une différence dans le cerveau des personnes avec autisme, elles traitent l’information d’une manière différente. 
En conséquence, elles vivent le monde différemment. Elles peuvent avoir les mêmes sens, mais leurs expériences sensorielles sont différentes. De plus, celles-ci peuvent fortement varier d’une personne à l’autre.

Dans le passé, divers noms diagnostiques étaient courants pour distinguer des sous-catégories: trouble autistique, syndrome d’Asperger, TED-NS, autisme atypique, troubles du spectre de l’autisme ou autres. Cependant, la pratique nous a appris qu’il existe peu de preuves permettant de distinguer des sous-catégories. Actuellement, seul le terme trouble du spectre de l’autisme (TSA) est utilisé pour désigner les différentes façons dont l’autisme se manifeste. 

La prévalence est la fréquence à laquelle une population est touchée par un trouble ou une maladie.

Pour l'ensemble du spectre, la plupart des études arrivent à une occurrence d'environ 1 %. Certaines études mettent en évidence des pourcentages plus importants, mais il est cependant très difficile de comparer les études entre elles. Ces différences obtenues dans les résultats sont liées, entre autres, à la conception de l’étude, à la taille de l’échantillon et à la rigueur avec laquelle les critères diagnostiques sont appliqués.

Il n’y a actuellement aucune preuve que l’autisme soit plus répandu qu’auparavant, même si cela ne peut être totalement exclu. L’augmentation des chiffres de prévalence (le chiffre qui exprime la fréquence à laquelle un trouble ou une condition survient) peut également être attribuée à : 

• des ajustements des critères diagnostiques au fil des années ; 
• une meilleure détection ; 
• un diagnostic plus précis et plus rapide. 

L'autisme est désormais mieux repéré, notamment chez les très jeunes enfants et chez les personnes ayant des compétences intellectuelles dans la norme voir supérieure. 

Il est possible actuellement de repérer des signes d'autisme ou un développement inhabituel dans l'enfance de plus en plus tôt. 

Pendant longtemps, on a estimé que 70 à 80 % des personnes avec autisme avaient également une déficience intellectuelle. Des études plus récentes montrent que la proportion de personnes ayant une déficience intellectuelle est inférieure à la moitié. De nombreuses études estiment que cette proportion se situe entre 10 % et 40 %. 

Le diagnostic de TSA est plus souvent posé chez les hommes que chez les femmes. Le ratio garçons/filles est toujours resté relativement inchangé : 3 à 4 garçons pour une fille.  

Des incertitudes subsistent quant à cette différence. Certains éléments indiqueraient que l'autisme se manifesterait différemment chez les filles et les femmes et que le diagnostic serait donc moins souvent posé. En raison d’une prise de conscience accrue ces dernières années, l’autisme chez les filles et les femmes est mieux reconnu. 

En plus de leurs particularités et de leurs difficultés, les personnes avec autisme peuvent avoir des points forts. 
Les forces, fréquemment mentionnées des personnes avec autisme incluent, par exemple, le sens du détail, la loyauté, la minutie, l'honnêteté, la pensée logique, la perspicacité technique et une bonne mémoire des faits.  

Il ne s’agit pas toujours de compétences extraordinaires, mais certaines peuvent en faire preuve.  

Il est important d'évaluer le potentiel de chacun, de connaître ses faiblesses et ses forces, de découvrir ses intérêts et de les intégrer au mieux dans son quotidien.