Un manque de cohérence centrale

Les personnes neurotypique ont tendance à interpréter les stimuli de manière globale, en tenant compte du contexte. Les personnes avec autisme sont plus susceptibles d'appréhender le monde par fragments. Elles voient ou créent moins de cohérence dans ce qu’elles perçoivent. En raison d’un manque de cohérence centrale, le monde est vécu comme un chaos. La personne avec autisme recherche la sécurité dans des actions, des routines et des comportements répétitifs. Elle s’accroche souvent à ce qui est connu et résiste au changement. Elle a également du mal à transférer ce qui a été appris d’une situation à une autre.

L’attrait de cette théorie est qu’elle explique non seulement des difficultés telles que la non reconnaissance du sens de certains mots ambigus et seulement identifiable d'après le contexte (par exemple, le mot 'feuille' selon qu’il s’agit du contexte nature ou d’écriture), mais aussi pour un certain nombre de compétences simples et sans doute supérieures. Par exemple, les bonnes performances des enfants avec autisme à l’épreuve des cubes du test d’intelligence WISC peuvent s’expliquer par le fait qu’ils perçoivent immédiatement les blocs individuels dans le dessin et ne sont pas gênés par la perception 'gestalt' d’un modèle global. Après tout, nous avons tendance à percevoir les choses globalement et donc à négliger les détails. Bien que le problème de cohérence centrale soit abondamment documenté par l’expérience clinique, une certaine prudence s’impose également ici. Les résultats des recherches dans ce domaine ne sont pas encore clairs.